Pourquoi et à quel moment?
Le plus souvent après une chirurgie, la kinésithérapie est prescrite par le chirurgien ou le médecin traitant:
–après l’ablation du ganglion sentinelle ou un curage axillaire, pour préserver la mobilité de l’épaule et de la restaurer si nécessaire; pour donner des conseils de prévention d’un lymphœdème du bras.
–avant la reconstruction, pour préparer la peau, les muscles afin de faciliter et d’optimiser la chirurgie.
–après la reconstruction (avec prothèse,grand dorsal,autres..) pour améliorer le placement de la prothèse et obtenir un sein plus souple, pour diminuer d’éventuels hématomes et œdèmes, pour donner de la souplesse aux cicatrices afin de réduire les risques de raideur de l’épaule et l’apparition de mauvaises postures du tronc.
-en cas de douleurs, pour donner du confort et reprendre une vie normale.
Comment se passent les séances?
Toujours dans le but d’améliorer le confort, la mobilité, la fonctionnalité et l’esthétisme, la rééducation prépare la patiente à la reprise de ses activités professionnelles et sportives. Les séances, menées individuellement par un kinésithérapeute formé spécifiquement à cette rééducation, sont particulièrement appréciées car ce sont des moments d’échange et de détente; elles peuvent parfois être inconfortables mais jamais douloureuses.
-après l’ablation du ganglion sentinelle: le kinésithérapeute voit rapidement la patiente après la chirurgie pour vaincre l’appréhension qu’elle pourrait avoir à utiliser son bras en lui montrant des exercices à reproduire quotidiennement pour limiter tout risque d’enraidissement de l’épaule.
–après un curage axillaire: la kinésithérapie débute pendant l’hospitalisation, le thérapeute dispense des techniques manuelles et de drainage, il conseille des exercices adaptés à reproduire tous les jours, qui ont pour but d’améliorer le confort global de la patiente mais aussi d’éviter l’installation de «cordes» lymphatiques ( douleurs rectilignes depuis le creux axillaire pouvant irradier jusque dans la main ou le thorax) et de lymphœdème (gonflement du bras ou de la main suite à l’accumulation de lymphe dans les tissus).
Dans ces 2 cas, la prise en charge est indispensable et spécifique.
–avant la reconstruction: en fonction du chirurgien et ce quelques semaines avant l’opération, la kinésithérapie vise à redonner de la souplesse à la peau par une technique de «palpé roulé aspiratif» soit «Endermologie» et à étirer le grand pectoral pour une bonne mise en place de la prothèse.
-après la reconstruction: la kinésithérapie permet de poursuivre les étirements musculaires et mobiliser la prothèse( si il y a) pour lui permettre un bon positionnement et d’assouplir le «sein». Il faudra, également, éviter l’enraidissement du bras , résorber d’éventuels hématomes et œdèmes par du drainage lymphatique, continuer à assouplir les cicatrices et à surveiller le bonne posture du rachis.
–après la reconstruction avec le grand dorsal: la kinésithérapie vise à limiter les adhérences à l’endroit où le muscle a été prélevé par des massages: on limite ainsi les risques d’enraidissement de l’épaule et du tronc. Le kinésithérapeute veillera à associer des techniques de mobilisation et des exercices gymniques. Tout cela afin de favoriser une cicatrisation harmonieuse.
–après tout autre technique (DIEP, Lipofilling): la kinésithérapie peut s’avérer nécessaire au confort de la patiente , à la récupération articulaire et musculaire, avec du drainage lymphatique, des techniques manuelles, des traitements des cicatrices, ….
Combien ça coûte?
Les séances de rééducation sont prises en charge à 100% dans le cadre des Affections de Longue Durée.
Préparer votre rendez vous?
Contacter un kinésithérapeute spécifiquement formé à la rééducation après chirurgie du sein, l’infirmière coordinatrice du réseau ROSE peut vous y aider; apporter le jour de votre premier rendez vous votre ordonnance et carte vitale ou tout autre justificatif de prise en charge de votre organisme de couverture sociale.