Rose Réseau sein du Berry
Parcours de soins
Diagnostic
- Soit par une anomalie clinique identifiée par vous ou par votre médecin lors du suivi: nodule-écoulement – déformation du sein – rougeur anormale
- Soit par une anomalie infraclinique (qui ne se voit pas) donc de découverte radiologique identifiée lors d’un examen de dépistage individuel (sur prescription de votre médecin) ou organisé (suite à une invitation reçue de 50 à 74 ans)
Le bilan radiologique permet d’identifier des images suspectes dont la nature et la certitude diagnostique ne peuvent être apportées que par la biopsie (prélèvement de la tumeur sous anesthésie locale) : micro ou macrobiopsie selon la taille du prélèvement.
Ce sont les radiologues qui effectuent ces explorations. Le résultat vous est transmis soit par le radiologue ou votre médecin généraliste ou spécialiste.
Pour les macrobiopsies, l’indication est préalablement discutée et validée lors d’une RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire).
Parcours de soin
- Soit vers un chirurgien gynécologue intervenant à l’Hôpital privé Guillaume de Varye
- Soit vers un oncologue, médecin spécialisé en cancérologie
Le projet thérapeutique c’est à dire votre plan de traitement est défini de façon collégiale en RCP qui implique les chimiothérapeutes, radiothérapeutes et chirurgiens. Cette réunion de concertation pluridisciplinaire est obligatoire avant toute prise en charge depuis le plan cancer 2003. A l’issue, un plan personnalisé de soins (PPS) vous est remis, expliqué et requerra votre consentement pour l’initier.
Ces propositions de traitement répondent toujours à des recommandations des sociétés savantes, ce qui garantit une égalité de traitement.
Certaines situations complexes ou rares justifient l’avis d’une RCP de recours souvent à Curie ou à l’institut Gustave Roussy.
La plupart du temps, le traitement commence par la chirurgie qui nécessite un geste sur le sein et les ganglions de l’aisselle. A l’issue de l’annonce de la chirurgie, une journée d’évaluation en hôpital de jour vous ai proposé. Elle permet d’évaluer vos besoins en préopératoire, répondre à vos questions et aborder la chirurgie plus sereinement. Elle est composée de plusieurs consultations : anesthésie, chirurgie, psychologue, kinésithérapie, APA (activité physique adaptée). Tout le long de cette journée, vous serez accompagné d’une infirmière coordinatrice et un repas thérapeutique vous sera servi.
Pour les chirurgies conservatrices (c’est-à-dire sans ablation du sein et sans curage axillaire mais juste avec l’exérèse des ganglions sentinelles), le traitement se prête à une chirurgie avec une nuit d’hospitalisation.
L’ablation du sein (mammectomie) est requise dans environ 30 % des cas. Elle ne traduit pas une agressivité plus importante de la tumeur, elle est en lien avec la taille de la tumeur par rapport à la taille du sein ou à l’étendue de la tumeur. A contrario, une tumeur plus agressive peut être éligible à un traitement conservateur.
L’ablation des ganglions sentinelles (premiers ganglions drainant la tumeur) permet de diminuer le risque de lymphoedème (gros bras), possible sous certaines conditions fidèles aux recommandations.
Si un curage axillaire a été nécessaire, des séances de kinésithérapie prescrites par votre chirurgien seront indispensables pour travailler la mobilité de l’épaule et le drainage lymphatique, prévenant le risque de lymphoedème.
A l’issue de ce premier traitement, peuvent vous être proposés, différents traitements complémentaires qui dépendent des caractéristiques spécifiques de votre tumeur et toujours validées en RCP :
- Radiothérapie
- Chimiothérapie
- Hormonothérapie
- Immunothérapie
- Thérapie ciblée
L’ensemble de ces traitements sont effectués sur le site de l’Hôpital privé Guillaume de Varye.
Parfois, (uniquement sur certaines caractéristiques de la tumeur) pour définir votre traitement au plus proche du type de tumeur analysée, notre RCP préconise la réalisation d’un test génomique (analyse des gènes de votre tumeur qui permet de prédire son potentiel évolutif). Cet examen se fait sur la pièce opératoire et ne vous soumet à aucune autre exploration. Le délai de réponse est de 3 à 4 semaines. Cet examen permet de distinguer des tumeurs à bas risque qui ne nécessiteront pas de chimiothérapie, des tumeurs à haut risque, la requérant.
En cas de chimiothérapie, vous rencontrerez l’oncologue puis une infirmière spécialisée pour la consultation d’annonce. Il s’agit d’un temps dédié à l’explication du traitement des effets indésirables, et des soins dont vous pouvez bénéficier, pour accompagner au mieux les difficultés du traitement qu’elles soient physiques ou psychologiques.
La reconstruction
Plusieurs techniques de reconstruction existent, elles impliquent de façon isolée ou combinée des prothèses, des lambeaux (utilisation d’autres parties de votre corps pour reconstruire le sein) et votre propre graisse (lipomodelage).
Le choix se fait en fonction de votre anatomie, du volume du sein à reconstruire, des impératifs techniques liés à votre cas, de vos souhaits, et fait l’objet d’une ou plusieurs consultations détaillées.
La reconstruction mammaire après mammectomie prend place à distance du traitement, au moins un an après la fin de la radiothérapie si elle a été réalisée.
Le traitement des séquelles de traitement conservateur par injection de votre propre graisse
(lipomodelage) peut être proposé 3 ans après la fin du traitement.
Dans certains cas, validés en RCP, une reconstruction mammaire immédiate dans le même temps opératoire que la mammectomie peut être indiquée.
L’après cancer
Cette période est parfois difficile, un vide anxiogène peut être ressenti, il faut se réapproprier un autre corps, une nouvelle vie, une réadaptation professionnelle, n’hésitez pas à en parler à vos médecins pour vous aider à retrouver un équilibre, à gérer l’anxiété et retrouver du plaisir à vivre.
La vie sexuelle est souvent troublée, à cause d’une chute de libido, d’une sécheresse vaginale, tout ceci est fréquent mais n’est pas une fatalité irrémédiable. Ne laissez pas le silence vous paralyser, parlez-en à votre gynécologue. Des solutions existent : traitements locaux, injection d’acide hyaluronique, photobiomodulation (traitement par LED).